Tu m'avais demandé :
- de ne pas te banaliser,
- de ne jamais croire que notre histoire n'avait pas d'importance.
- de ne pas penser que tu n'étais que la projection de mes désirs
Mais c'est ce que tu as fait.
Tu m'avais dit :
- que tu aurais toujours besoin de moi
- que tu m'attendrai toute ta vie
- que tu m'aimerai
- que tu ne cesserai jamais d'y croire
Mais c'est ce que tu as cessé de faire.
Où es ta logique ?
Parfois je me demande si tout cela n'était qu'un jeu.
Si cela a vraiment existé.
Si tu étais sincère.
Je ne comprends pas pourquoi ni comment tu as pu faire machine arrière
Comme ça, sans un regret.
Parfois je me demande si tu ne m'as pas utilisée
Pour donner corps à tes fantasmes
Pour donner vie à tes démons
Et si, une fois satisfait,
Tu ne m'as pas jetée comme une enveloppe vide.
Parfois je me demande comment tu as pu renoncer si facilement
A nos rêves
A nos espoirs
A nos promesses
Parfois je me demande si tu penses encore à moi
Ou si tu fermes tes yeux et ton esprit
Pour ne plus me voir dans ton miroir.
Parfois je me demandes si nous aurions été heureux
Si je supporterai de ne jamais le savoir
Parfois je me demande si tu m'aimes encore.
Parfois je me demande si je t'aime encore.
Je t'oublie ne t'inquiète pas
Je t'oublie chaque jour
Je ne fais que ça
Le matin dès que j'ouvre les yeux
Je commence à t'oublier
Et à chaque minute de mes journées
Je t'oublie
Jusqu'au soir
Où je t'oublie jusqu'au matin.
Je t'oublie quand je vois des roses
Je t'oublie quand j'entends une voix qui ressemble à la tienne
Je t'oublie quand je pense à toi
Je n'oublie jamais de t'oublier
Le temps qui passe et qui n'arrange rien
Qui ne guérit pas
Qui n'atténue pas
Qui passe et agrandit la plaie
De ton absence
De ma solitude
Du silence
La peur que tu m'oublies
Dans ta vie où je ne suis pas
Dans ton monde qui n'est pas le mien
La peur que tous ces mots
Deviennent lettres mortes
Mensonges
Néant
Laisse moi encore un peu exister
Dans ton coeur
Dans ta mémoire
Dans tes mains
Dans ton sourire
Pense encore un peu à moi quand tu t'endors
Je ne suis jamais loin.
Et parfois c'est la colère qui prend le dessus.
Suis-je donc la seule à avoir si mal ?
Je te cherche, constamment. Je pense à toi sans relâche.
Pourquoi est-ce si difficile, pourquoi ne puis-je pas t'arracher de moi ?
Pourquoi m'avoir tant demandé de t'ouvrir mon coeur pour me fermer le tien ensuite ?
Comme un immense vide dans ma poitrine
Comme un sanglot qui n'en finit pas
Envie de me rouler en boule dans un coin et de crier jusqu'à perdre la voix
Jusqu'à ne plus pouvoir penser
Jusqu'à ne plus pouvoir souffrir
Jusqu'à m'endormir d'épuisement
Et encore rêver de toi
Silence dans ma tête
Silence dans mon coeur
Je me sens si seule sans toi.
Ta présence était devenue si essentielle, toi l'autre moitié de moi-même.
Tous ces mots échangés, tous ces secrets partagés
Ton image et ta voix dans mon coeur
Et puis le silence
Tu me manques tellement.
Et jusqu'au dernier souffle
Debout sous le ciel
Nuées d'étoiles filantes déchirant la nuit
Aurores boréales aux vertes ondulations
Route de tornades sillonnée d'orages
Je crie mon nom secret
Debout devant le ciel
Je soutiens ton regard
Toi qui me fis naître pour m'oublier
Je soutiens mon regard
Moi qui me suis nommée pour me souvenir
Et je marche, tête haute
Faite chair par tes mots
Car je sais ce que je fus
Car je sais qui je suis
Et jusqu'au dernier souffle
Debout contre le ciel
Par les milliers de signes échangés
Défiant le silence et l'oubli
JE SUIS
